Parfois, j’ai des crises d’angoisse. Particulièrement le soir ou la nuit. Je me sens prisonnière ici. Je vis à Mende 48000 en Lozère et c’est vraiment au milieu de nul part. C’est un bled de paumés. Avant, je vivais sur Alès plus au sud et ca allait. J’étais heureuse et plus épanouie. Puis, par amour, j’ai bougée ici sur Mende, pensant que j’avais trouvé l’homme de ma vie. Quelle triste réalité : monsieur m’a plaqué, il est parti et me voilà seule. J’ai un petit boulot, à ce niveau je m’en sors, mais cela ne m’occupe pas assez l’esprit. Je voudrais bien quitter, mais en ce moment la situation économique est beaucoup trop risquée. Je tente tant bien que mal de rencontrer des hommes dans le coin, mais franchement c’est pas facile ici. Déjà il n’y a que 18 000 habitants, dont la moitié des hommes il en reste donc 9000. Quand on ajoute le fait que je suis une transexuel non opérée et le peu d’ouverture d’esprit ici face à la différence et la communauté LGBTQ, je suis misérable. Je voudrais bien d’un ami, d’un amant ou d’un amoureux. Mais rien de tout cela arrive et je désespère. Je conserve un mince espoir avec cette annonce, les choses sont dites de façon claire et directe…
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